L’EURO 2016 est tout prés de nous, porteur de joie pour l’équipe qui va gagner le trophée et de tristesse pour toutes les autres. Les joueurs feront de leur mieux, parfois dans la souffrance, mais comment les supporters vont gérer leurs propres sentiments, ce mélange d’angoisse et d’éspoir ?

Etre supporter peut parfois apporter des sensations bizarres ; certains peuvent devenir incroyablement optimistes, tandis que d’autres se préparent pour le pire. Pourtant, pour une  grande majorité , ils seront là pour soutenir leur équipe, qu’elle perde ou qu’elle gagne.  Tous ? Peut-être pas…

Pendant que les Anglais, Allemands, Espagnols et Bataves  font entendre leurs voix partout où ils vont, pour les supporters français c’est tout à fait différent. La tradition dans ce pays qui aime la polémique est que  certains supporters n’arrivent pas à faire la différence entre un joueur qui porte le maillot tricolore , de celui du club rival  provoquant  ainsi des sifflets injustifiés .C’est clair, il fallait trouver une solution pour redorer le blason du Stade de France, la maison des Bleus !

Heureusement, ces scénes qui  contribuaient  à alourdir l’atmosphére déjà glacial du SdF sont maintenant(ou  presque) un souvenir du passé. Les fans ont enfin compris le sens du verbe  “supporter”  et ce changement a  commencé quelques années plûtot (2002) ; voici l’histoire:

Il était une fois…bon c’est pas tout à fait ça, mais ce changement pourrait juste rester un conte inachevé, sans cette bande d’ “Irrésistibles Gaulois” qui un beau  jour ont décidé de tout changer,  apporter un nouvel esprit dans le stade et créer une ambiance dont joueurs et supporters pourraient en être fier.

Leur plan était simple et clair: regarder le match debout, chanter des chansons  à la gloire des Bleus et du pays, agiter des drapeaux, sans se préoccuper du résultat du match et accompagner l’équipe lors de déplacements à domicile ou à l’exterieur.

On pourrait penser que ces changements se feraient dans la douceur mais ça ne s’est pas du tout passé comme les futurs IF l’éspéraient. Fabien, un des pionniers du mouvement, se rappelle parfaitement d’un début difficile et de l’envie de “trouver la folie, les couleurs, ce que j’ai compris plus tard être la ferveur, dans les virages et cette envie de ne plus être spectateur du match, mais de le vivre et de le faire vivre.”

Fabien  a joint le Club des Supporters de l’Equipe de France début 2002 et  c’est ainsi  qu’il rencontra une partie des futurs IF qui comme lui avait envie d’aller au stade pour s’amuser. La création officiel est arrivée plus tard en 2010 avec l’envie de permettre à un noyau de supporters, trimant depuis longtemps, de vraiment faire décoller le mouvement.

“Mais la difficulté (la plus dure) a été de pouvoir rester debout au STADE de FRANCE; ça paraît si naturel aujourd’hui. Nous avons d’ailleurs longtemps considéré ce stade comme un boulet, alors qu’il est aujourd’hui le vrai coeur des Bleus. A l’époque, les personnes de la tribune Nord, normalement réservée aux supporters, nous jetaient bouteilles et sandwiches, pour nous faire asseoir. Et il fallait à chaque match attendre l’arrivée des stadiers nous menaçant de nous sortir du stade pour capituler. Dans cette adversité; les liens entre les plus acharnés se sont noués et nous avons donc formé entre 2002 et 2004 la graine des Irrésistibles Français”.

Petit à petit, le club a commencé de se faire connaître auprès du grand public, surtout pendant le Mondial 2006  quand 300 irreductibles ont parcouru 11.000 km en trois semaines pour supporter chaque match des Bleus. Pourtant  en 2008 la FFF ont proposé seulement 8 billets par match pour l’Euro en Suisse/Autriche !

“Hérvé(Mougin) se rappelle Fabien, est arrivé dans nos rangs en 2006 et l’a vecu comme une injustice pour nous tous…C’était le déclic pour faire grandir quantitativement et qualitativement l’association.”

Le second élément a été le changement de la politique de la FFF dont les dirigeants ont céssé de voir les IF comme une bande d’amateurs irrésponsables et ont nommé comme interlocuteur une personne favorable à l’animation en tribune. Dorénavant les IF pourraient réster debout, chanter, scander des slogans et ils ont même pu faire entrer des (petits et grands ) drapeaux, plus un mégaphone !

Est-ce que Fabien est amplement satisfait du résultat ? “Je suis satisfait, dit-il mais nous avons encore énormement de chemin à parcourir avant de pouvoir nous reposer. Nous devons attirer plus de supporters et surtout des personnes trés actives. L’ambiance actuelle est trés sympa mais nous voulons que nos joueurs entendent plus facilement et plus souvent nos encouragements et pour ça, dans un stade de France qui n’est pas un stade de football, il faut des supporters motivés.”

Une des dérnières inovations des IF a éte le magnifique tifo, proposé au dernier match de la France vs Russie et tout le monde en éspère un autre bientôt,  mais hélas pas pendant l’Euro.

“Malheureusement les contraintes sécuritaires nous en empêchent; pourtant personne ne pourra enlever ou empêcher de rentrer l’arme principale des supporters: leur voix et leur ferveur”. Fabien continue en se rappelant de l’atmosphére magique de l’inoubliable France-Ukraine, quatre ans auparavant: ” les joueurs disent encore aujourd’hui qu’ils savaient qu’ils se qualifieraient  en découvrant les tribunes du stade. Les supporters ont donc 7 France/Ukraine à jouer!”

Et alors… qui sait ? #AllezLaFrance

Merci beaucoup Fabien, de ton aide et de ta disponibilité ☑

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